6/10RockBand Manager, pas très Rock n'roll...

/ Critique - écrit par Maat, le 19/04/2011
Notre verdict : 6/10 - Où est l'esprit Rock n'roll ? (Fiche technique)

Tags : rock groupe beatles roll annees lennon guitare

Rock Band, c'est avant tout un jeu video musical. Mais maintenant, on peut découvrir sa déclinaison en jeu de cartes, où l'on joue le rôle du manager du groupe. On va faire en sorte de faire atteindre les sommets de la gloire à ces musiciens, à l'aide de leur charisme sur scène, leurs talents musicaux ou leur roublardise !

S’il y a un jeu que j’attendais au tournant, c’était bien RockBand Manager d’Antoine Bauza. Grand fan de la série Guitar Hero et RockBand sur console, j’espérais un sacré bon jeu avec des coups fourrés en pagaille, et admirateur du travail d'Antoine, je m'attendais à de grands moments. RockBand Manager c’est un tout petit peu ça, mais pas autant qu’attendu. Le thème, vous l’aurez compris (ou pas) est le rock dans toutes ses déclinaisons. Vous allez incarner un manager de groupe de musique qui va recruter ses petits protégés.

RockBand Manager, pas très Rock n'roll...
Vision globale du matos.
Let’s Rock Baby !

A l’ouverture de la boite format jeu de carte de RockBand Manager, la surprise est de trouver du matériel dans tous les sens que l’on se demande bien comment on va ranger une fois utilisé. Les cartes sont très bien illustrées par Raul Castellanos, elles rendent un thème rock assez fun, surtout pour les personnages. Les petites guitares en guise de pion sont sympathiques et s’intègrent bien dans l’ambiance. On ajoute à cela neuf pièces en carton pour les disques d'or et autres meilleur groupe ou espoir. Et, pour finir, les enveloppes de billets en carton (au nombre de neuf pour chaque couleur, allant de mille à neuf-mille) sont assez costauds pour subir les affres du temps.

RockBand Manager, pas très Rock n'roll...
Les zicos.

We will rock you !

RockBand Manager est un jeu d’enchères. Enchère en phase A, enchère en phase B et C.
La phase A permet de déterminer les musiciens que l’on aura pour toute la partie. Pour enchérir, le joueur actif pose sa petite guitare sur la pile d’un instrument qu’il n’a pas encore dans son groupe (clavier, micro, basse, batterie et guitare). L’enchère commence avec le joueur suivant le joueur actif. Il ne peut proposer que s’il peut payer et devra payer avec une seule enveloppe. Le joueur suivant peut augmenter la mise, jusqu’à ce que l’on arrive au joueur actif qui décide de prendre ou non la carte au prix demandé par le dernier enchérisseur. 
Les cartes musiciens ont trois caractéristiques allant de un à cinq. Leur total pour un musicien ne dépasse jamais dix. Il y a le charisme, l’opportunisme et le talent musical.
Une fois le groupe de cinq musiciens constitué pour tout le monde, on peut commencer les coups fourrés dans les phases B et C. En fonction des caractéristiques des musiciens, on se place pour récupérer des cartes concerts (qui rapportent des points de victoire), des cartes album ou des coups fourrés. Ces derniers sont la plupart du temps bien sympathiques mais manquent tout de même d’interaction. En cas de souhait de carte identique avec d’autres joueurs, on procède à une enchère avec les enveloppes restantes puis en cas d’égalité le musicien le plus doué dans la carac demandée l’emporte.
Dans ces deux dernières phases, on récupère cinq cartes concerts, album ou coup fourré par phase. A la fin de chacune, on comptabilise les cartes album pour savoir qui sera album d’or, d’argent ou de bronze et gagnera un certain nombre de points. Bien évidemment, celui qui a le plus de points à la fin de la partie la remporte !

RockBand Manager, pas très Rock n'roll...
Les récompenses.
The show must go on…

Alors pour tout vous avouer, chers lecteurs de Krinein, je suis quelque peu déçu par RockBand Manager. L’édition est irréprochable, c’est dans le déroulement des parties que le bât blesse. Je m’étais attendu à plus d’interactions que ça, à un esprit plus rock n’roll. A la place, on trouve un jeu long qui au final dessert la thématique. Annoncé à 45 minutes, nous n’avons jamais joué en dessous d'une heure, quel que soit le nombre de joueurs. Il y avait de l’idée dans l'utilisation de ces caractéristiques et des enchères, mais au final, le jeu semble essayer de surfer sur la vague de reconnaissance de RockBand et ne m’a pas réellement convaincu alors que j’étais conquis par avance ! Et pourtant, j’apprécie fortement les phases d’enchères. J’ai d’ailleurs dû lutter avec mes collègues joueurs pour pouvoir enchaîner plusieurs parties. Ainsi, sur le papier, RockBand Manager est un super jeu, mais à l’usure, on n’a plus particulièrement envie d’y rejouer, hélas, trois fois hélas, croyez-moi !