6.5/10Safranito

/ Critique - écrit par Maat, le 30/11/2010
Notre verdict : 6.5/10 - Pas assez épicé. (Fiche technique)

Tags : avis safranito jetons epices zoch jeux note

Safranito vous propose de vous disputer les épices les plus reconnues du marché avec les autres cuisiniers de la région. Un jeu d'adresse et de stratégie.

Ce matin, comme tous les matins, vous vous rendez au marché pour vous procurer les épices nécessaires à la concoction de vos plats. Hélas ! Trois fois hélas ! Vous n'êtes pas le seul à lorgner sur ce petit bol de cannelle dont vous avez absolument besoin pour terminer votre délicieux met.
Le vendeur au visage chafouin est taquin, il va demander à ses clients d'user de stratégie et d'adresse pour remporter la mise !

« Tu peux regarder ici, j'ai aussi du gingembre. »

On déballe Safranito et l'on découvre un plateau assez plaisant au regard et assez intrigant. En effet, il est doté sur ses contours d'un rebord cartonné. Ce rebord permet d'éviter aux jetons de sortir du plateau, mais aussi de jouer avec les rebonds. Venons-en à ces jetons. Fabriqués en métal, de façon à être suffisamment lourds pour faciliter le lancer, ils sont au nombre de six par joueur, allant de 10 à 60. N'oublions pas les billets nécessaires aux échanges et les cartes de plats (qui indiquent quel plat préparer) ou les cartes épices et pour terminer le moulin à poivre de premier joueur.Le matériel est donc de très bonne qualité, comme souvent pour les productions Gigamic.

Vue générale
Vue générale
« Si tu veux en récupérer, lance ton petit pain ! »

Pour jouer à Safranito, munissez-vous d'amis pas trop maladroits, d'une table et le jeu fait le reste. Pour cela, mettez en place le plateau, distribuez l'argent nécessaire aux joueurs, placez le nombre de carte épices nécessaires et tirez un certain nombre de plat à préparer en fonction du nombre de joueurs. Ces plats sont communs à tous et sont composés de trois épices. Vous êtes prêts à vous lancer dans la quête de la précieuse épice.

Le premier cuistot, celui qui détient le moulin à poivre commence à lancer son premier jeton. Il essaie de le lancer de manière à ce que le nombre soit face cachée. Les autres joueurs suivent jusqu'à avoir lancé le nombre de jetons requis dans les règles (fonction du nombre de joueurs). Il existe des « cases » épices bien entendu, mais aussi quatre cases spéciales. L'une permet de devenir premier joueur, une autre permet de lancer un jeton de plus à la fin des lancers. Une autre de piocher une carte épice au hasard et la dernière d'obtenir un plat personnel (que seul le joueur pourra confectionner).
Une fois ces quatre cases spéciales réglées, on passe à la phase de vente d'épices, puis à celle d'achat et pour terminer de confection de plat.

On ajoute alors les épices nécessaires au prochain tour, puis on remplace les plats préparés. La partie se termine lorsqu'un joueur a complété trois plats.

« Viens donc goûter mes plats, cher ami ! »Un plat confectionné avec ses épices
Un plat confectionné avec ses épices

Safranito est un jeu convivial, familial. En effet, j'ai eu l'occasion d'y jouer avec un enfant de dix ans qui a adoré. La réalisation graphique est particulièrement soignée. J'émets quelques réserves concernant le livret de règles qui ne me semble pas très clair sur certains aspects et nécessite un certain bagage ludique pour être assimilé aisément. Pourtant, au premier abord, le jeu est très simple !

J'apprécie particulièrement l'aspect tactique que je ne pensais pas retrouver dans ce jeu. Lorsque je l'ai découvert. Safranito me paraissait plutôt orienté habileté et peu de tactique, mais à l'usage, j'avoue avoir réfléchi à plusieurs manières de mettre en déroute mes adversaires. Un ami peu habile s'y est par contre ennuyé car il ne s'en sortait pas et ne pouvait pas prévoir de tactique pour gagner faute d'être capable de lancer ses jetons où il le désirait.
Au final, Safranito n'est pas dénué de qualités, est un jeu accessible aux débutants (et aux jeunes adolescents). Il attirera un public familial mais les gros joueurs auront cependant du mal à y revenir. Pour résumer en une phrase, mon regard d'hardcore gamer ne s'est pas passionné mais mon regard tout public, si !