Vis ma vie de Festivalier ! (FIJ Cannes)

/ Article - écrit par Maat, le 02/03/2011

Comme nous vous le disions sur Krinein, le festival international du jeu de Cannes a eu lieu les 26-27 et 28 Février 2011. Comme chaque année, votre serviteur s'y est rendu, bien que mon séjour fut hélas écourté pour raisons professionnelles.

Cannes, c’est avant tout le cinéma. Mais le jeu perce, je vous assure au Festival International des jeux !
Habitant dans la région, je m’y suis donc rendu vendredi soir et samedi après-midi et soir. J’ai pu constater qu’il y avait du monde, beaucoup de monde, et que j’ai préféré les années où l’on pouvait y flâner le mercredi et le jeudi loin de la population ! Mais c’est sur que la location du Palais doit être plus conséquente.


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Vendredi, profitons du peu d'affluence pour jouer !

Bref, je me suis retrouvé à une table de Pergamon, avec des amis, un jeu Iello dont je n’avais pas entendu parler. Il s’agit d’exposer des œuvres retrouvées en Egypte. Le but étant de faire les plus belles expositions. Pour se faire,  il faut que chaque joueur se place sur une échelle qui permet de déterminer si l’on peut creuser profondément ou pas, mais aussi et surtout de gagner de l’or. Sans or, on ne peut pas payer les ouvriers. Mais le placement est très important ; avant de se placer chaque joueur sait dans quelle fourchette se trouvera la quantité d’or à partager entre les joueurs. Il s’agit donc de faire un pari sur ce qui va sortir du coffre. Ensuite, chaque joueur choisi là où il veut creuser pour récupérer des œuvres. Il décide ensuite d’exposer ou non le résultat.
C’est un jeu qui m’a paru fort sympathique, mais qui mériterait réellement un approfondissement pour voir s’il se renouvelle ou si, au contraire, à l’usure le jeu se révèle répétitif et ennuyant. Affaire à suivre donc ! Le jeu ayant duré une bonne et grosse heure, l’apprentissage n’a pas pris beaucoup de temps. Il faut dire, je suis arrivé en plein milieu des explications, mais il est assez simple et fluide. Juste à temps pour s’échapper du palais qui fermait à vingt heures.

Ensuite, après un petit repas dans un restaurant proche du palais (oui je raconte ma vie mais je vous propose un « vis ma vie de Festivalier »), nous nous sommes rendus au « off », une très grande salle derrière le palais. On y retrouve de nombreux créateurs de jeux, des éditeurs, et des passionnés, tout ça autour de tables de jeux. C’est là que la lutte pour les places débute ! Ce soir là, nous avons eu de la chance, une table solitaire avec ses chaises s’offrait à nous (la dernière). Ereinté par ma rude journée de travail, je n’ai pas eu le courage d’aller voir les protos qui étaient proposés. J’en ai vu quelques uns de loin, mais ce n’était pas mon soir. Ainsi, nous avons joué à un vieux jeu que j’ai dans mon fond de carton et dont je ferai probablement une critique : Intrige. C’est un jeu proposé chez Gigamic que l’on peut qualifier de « jeu de pourriture » (et encore, je n’ai pas reproduit la formulation exacte) où l’on doit investir dans les palais des autres joueurs. Ceux-ci acceptent ou non vos pots de vins pour vous installer. Enfin, quand je dis ça, je veux dire que vous leur proposez de l’argent pour une place qui rapportera un certain montant mais rien ne les oblige à vous placer à cet endroit. Ensuite, d’autres joueurs peuvent vous piquer la place. Bref, on s’y fait plein d’amis et le plus retors et fourbe l’emporte. Voila, ma soirée se termine là, vu que je travaille le lendemain, je me dois de rentrer.


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Samedi, il ne faut pas être agoraphobe, ni trop pressé !

Samedi, j’ai la chance d’avoir un travail qui me permet (et même mieux, m’oblige) à aller visiter le festival. J’en profite donc pour braver la foule et rejoindre des amis. Certains jouent à Dixit Odyssey, je les observe un court instant pour me rendre compte que le jeu bien que différent dans le comptage des points reste le même. On verra quand j’aurais un exemplaire entre mes mains ! Je croise ensuite des amis qui s’essayent à Gosu, mais je ne suis pas intéressé par ce type de jeu qui a pourtant un sacré beau stand. Je me promène, arpentant les allées, flânant dans les stands, j’observe les gens jouer et je me rends compte que la foule est dense. Pas mal de boites d’Isla Dorada dans les mains des passants, dédicacées par Naiade, l’artiste qui a illustré le jeu. Ensuite, je retrouve un ami pour tester Crazy Mix de chez Hazgaard, un jeu sympathique dans l’esprit de jungle speed. Il faut retrouver la carte qui correspond aux éléments donnés par une autre carte. Parmi ces éléments on retrouve la taille : grand ou petit, la forme : triangle ou cercle, la couleur : bleu, rouge ou jaune si je me souviens bien, dans un premier temps puis ensuite les couleurs secondaires après un évènement. Et, dernier caractéristique, plein ou vide. Comme nous n’étions que deux, nous avons effectué quelques tours de jeu qui m’ont suffit à me rendre compte du potentiel amusant de ce jeu apero. Il se joue de 2 à 8. Ensuite, nous retrouvons d’autres amis devant le stand Days of Wonder, car nous voulons tester Cargo noir. Hélas, il y a beaucoup trop de monde qui fait la queue, aucune table ne se libère. Heureusement, on est juste à côté du stand Ystari et nous voyons la table du jeu coopératif Les mousquetaires du Roy se libérer. Nous comptions jouer à cinq, mais le dernier ami est coincé dans la queue d’entrée du festival (quand je vous dis que c’était blindé de chez blindé !), nous débutons alors à quatre joueurs : trois mousquetaires contre l’infâme Milady. Le jeu rappelle les chevaliers de la table ronde mais en beaucoup plus intéressant. Enfin, c’est mon avis de joueur n’appréciant pas ce dernier. Il faut remplir une quête pour gagner, la trame principale on va dire. Une quête qui se déroule en quatre étapes. Il faut souvent défaire des vilains mais parfois savoir user des caractéristiques des personnages parmi le panache, la galanterie, la noblesse et l’érudition (chacun des quatre mousquetaires a une spécialité, j’avais D’Artagnan qui a le panache pour spécialité). Milady a le pouvoir de placer des vilains, de gérer Rochefort et de faire toute sorte de crasses à nos héros. Plus le temps passe et plus elle a des chances de gagner. Les mousquetaires doivent faire vite.
Ce me semble être un bon jeu de coopération bien équilibré qui mériterait certainement d’y rejouer pour se faire un réel avis et en effectuer une critique plus complète ! Hélas pour moi, même si le festival n’est pas encore fermé, je dois retourner au travail pour ne plus revenir qu’au « off ».


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La soirée du « off » de samedi soir… Encore pire que Vendredi. Nous trouvons une table, chouette ! Mais aucune chaise de libre. Certains partent donc à la chasse aux chaises, un jeu en lui-même, pendant que les autres gardent cette si belle table orpheline. Bref, le temps passe tout de même vite et on fini par avoir le bon nombre de chaises (que d’autres veulent nous piquer, mais on n’a rien lâché !). Reste à trouver un jeu. En attendant que les tables se vident pour récupérer des jeux, on se lance dans un 6 qui prend car nous sommes huit et ne voulons pas nous diviser (ouaaah c’est beau !).
Au final, on se décide tout de même à partir à la chasse aux jeux. L’une d’entre nous ramène Grand cru un jeu Eggerspiele. Mais le temps de se motiver à lire les règles, qu’on nous ramène Antoine Bauza avec un nouveau proto, Takenoko à base de bambou et de Panda et une journaliste et un caméraman et un preneur de son et… Bref, nous étions trop nombreux pour participer à tout ça, je décide donc de céder ma place et de regarder de loin, puis de rentrer chez moi car le travail débute tôt le dimanche.

Et oui, vous devez le sentir, je suis un peu déçu et frustré de ce festival 2011. Déçu car j’aurais aimé qu’il dure cinq jours pour en profiter plus pleinement et frustré car avec la foule, les temps d’attente sont incroyables. Bref, j’espère pouvoir tester tous ces jeux entraperçus au FIJ un peu plus longuement lors de mes soirées jeux !

Et vous, avez-vous participé au festival ? Êtes-vous allés au « off » ? Racontez-nous ce que vous avez pu tester !